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Boeing Stearman Aéroclub Alençon

Contact no 21 - Déc. 2005 - Page 5

Voyage en Corse

La Corse Vue avec du Recul

Samedi matin, tous debout au lever du soleil avec des sacs allégés au plus juste selon les recommandations renouvelées voire insistantes de nos chers pilotes. Les uns sont fébriles à l’idée de ce décollage et de cette navigation si particulière, si attendue, si rêvée et préparée à la fois. Les autres décontractés quoique graves, certaine épouse éprouve toujours une réserve…

Les répartitions s’opèrent, nous ne citerons pas ici séant les critères de sélection pour satisfaire l’équilibre pondéral si important pour le centrage (il reste et restera des doutes pour certains ou certaines…). Bref, un sourire pressant aux autres camarades par la verrière et nous voilà partis, les cartes et plans de vol sur les genoux, la tête déjà dans les nuages.

Il est programmé un arrêt pour un ravitaillement en carburant, aussi les précautions d’usage quant à la physiologie sont à taille humaine, puisque seulement deux petites heures de vol nous séparent de Vichy. En cours de route, les équipages se détendent, nous pouvons même entendre des pilotes blaguer et se «lâcher». Seulement, les conditions météo permettent difficilement l’atterrissage en lieu et heure prévus, aussi, nous continuons notre trace vers le midi, Nice et son aérodrome : Cuers. Et là, oh surprise, nous faillons à la réglementation puisque certains pilotes ne parviennent point à égaler l’autonomie de leur avion et se voient dans l’extrême urgence dans l’obligation de se soulager en ayant stationné l’avion sur un espace réservé aux militaires. (Exclusivement des hommes, est il nécessaire de le préciser, que la discrétion, la réputation et la solidarité du groupe interdit de nommer, nous nous contentons de le leur rappeler en des lieux sûrs qui excluent toute divulgation !).

Ouf, après un redressement verbal minime comparé à la joie se s’être enfin allégés, les hommes reprennent leurs esprits et voilà une nouvelle répartition des équipages. Traversée paradisiaque sur la Méditerranée et après quelques minutes, atterrissage magnifica à Propriano, le paradis doit ressembler de près à cela. Nous sortons des avions quelque peu hébétés, le petit rosé du midi va nous ramener à plus d’échanges et hop, tous au bain. Quel contraste ! Le matin frais d’Alençon est éloigné, la température de l’eau et les commentaires sont en revanche en ascendance, les vannes fusent, les groupes se dispersent au gré des vagues. Evidemment, Christian prend de l’avance, Monique se fait récupérer par un sauveteur du groupe pour rejoindre la rive, François y laissera des lunettes, et encore, nous avons évité le pire…

Après ces émotions, autre aventure avec un chauffeur de taxi local ayant expérimenté les pratiques et coutumes Corses et nous voilà dans le centre, hôtel et soleil, détente et soirée super sympa, le sourire d’enfant d’Eugène fait plaisir à voir, la gentillesse de José nous touche, les anecdotes vont bon train, rendez vous est pris pour le lendemain, entraînement sportif avant le petit déjeuner.

Réveil plus long pour quelques uns fait que le bain va être décalé alors que certains pilotes sont à nouveau contaminés par la fièvre préparatrice ; les cartes et règles s’animent sur les tables, les hypothèses pour les heures, la météo et les escales invitent à se mesurer. Nous retournons pour un déjeuner léger sur l’aérodrome de Propiano et décollons en début d’après midi pour un retour plus direct, plus sobre, le grand Nord se rapproche.

Cette soirée nous laisse définitivement différents, heureux et tristes à la fois. Chacun reprend le cours de sa vie, avec une parenthèse marquée dans la mémoire.

         Une passagère du vent